Combien de personnes achètent les produits vendus sur les plateformes d’ultra-fast commerce comme Shein, Temu et AliExpress ? Quelles sont leurs motivations ? Le Crédoc a publié une étude sur l’engouement des consommateurs pour ces marques bon marché qui connaissent une très forte croissance en France.
Près de trois Français sur dix (29%) ont acheté au moins une fois, les douze derniers mois, un article sur une plateforme d’ultra-fast commerce telles que Shein ou Temu. Pourtant, les deux tiers sont « pessimistes » pour l’avenir de la planète. La position ambivalente du consommateur est tirée d’une enquête « Tendances de consommation » du Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Crédoc) réalisée en juillet 2025 et publiée en novembre 2025.
Ce modèle économique, basé sur des prix très bas, une production accélérée, une distribution de masse et une obsolescence rapide des produits, suscite des inquiétudes, notamment sur leur impact environnemental.
Restrictions de pouvoir d’achat et plaisir de consommer
Les consommateurs des plateformes commerciales discount déclarent placer en premier plan, avant les préoccupations environnementales, les restrictions de pouvoir d’achat (près de deux tiers d’entre eux) et le plaisir de consommer.
Les plateformes d’ultra-fast commerce présentent des prix « extrêmement bas », ce qui représente une des principales raisons d’acheter sur ces sites pour 93% des clients. L’étude évoque « le sentiment d’aubaine permanente ».
Par ailleurs, une offre très diversifiée et souvent renouvelée (jusqu’à 10 000 nouvelles références chaque jour sur le site de Shein) est un facteur important pour huit acheteurs sur dix. La présence continue de promotions sur les plateformes est une raison déterminante pour 71% des consommateurs.
Des acheteurs conscients des questions environnementales
Les consommateurs de plateformes d’ultra-fast commerce se disent inquiets face aux dégradations de l’environnement. 82% d’entre eux estiment qu’ils ont un rôle à jouer pour l’environnement, aux côtés des industriels (93%) et des pouvoirs publics (92%).
Cependant, souligne l’étude, « cette conscience écologique reste étouffée par un sentiment de restriction élevé et par les fortes incitations à consommer qui caractérisent le modèle de l’ultra-fast commerce. »
Qui sont les acheteurs des plateformes d’ultra-fast commerce ?
Le consommateur en ligne est en général plutôt jeune, francilien et en couple avec enfants. La clientèle des plateformes d’ultra-fast commerce a la particularité d’appartenir davantage aux classes moyennes qu’aux catégories de diplômés du supérieur et des catégories aisées. 34% des titulaires d’un bac ou d’un bac+2 ont acheté sur une plateforme d’ultra-fast commerce au cours des douze derniers mois.
Source : Vie publique, publié le 13 novembre 2025
Pour en savoir plus :
- Made in France : un intérêt freiné par des contraintes budgétaires – Vie publique, publié le 22 janvier 2025
- Proposition de loi visant à réduire l’impact environnemental de l’industrie textile – Vie publique, publié le 22 janvier 2025
