Les primes d’assurance auto vont fortement augmenter en 2026. Il existe pourtant un moyen de limiter la facture, trop peu utilisé.
Durant ces prochaines semaines, les automobilistes vont recevoir le montant de leur prime ou cotisation d’assurance automobile pour l’an prochain, et le pied des assureurs est plutôt sur l’accélérateur que sur la pédale de frein. La hausse devrait être l’ordre de 4 à 5 % selon les cabinets Addactis, spécialisé dans l’évaluation des risques, et Facts & Figures. Soit de quatre à cinq fois plus que l’inflation !
Les multiples raisons des augmentations
Parmi les justifications avancées par les assureurs pour augmenter leurs tarifs ? Les accidents qu’ils doivent indemniser et notamment ceux ayant causé la mort d’un piéton ou d’un cycliste, qui ont augmenté de 10 % en 2024. Mais aussi le vol d’accessoires sur les véhicules, en hausse de 3,8 %, tiré par celui de la batterie sur les voitures hybrides (de 600 à 900 € à la revente). Les SUV représentent deux tiers des vols de voiture, quasiment tous dérobés par piratage informatique, sans effraction visible. Seuls 4 véhicules volés sur 10 sont retrouvés.
Par ailleurs, depuis 2021, l’usage du mobile et des stupéfiants grimpe dans les causes d’accidents mortels. « L’hyperconnexion sur les routes se confirme de manière inquiétante, avec un risque d’accident multiplié par deux », explique le cabinet Addactis. Ajoutez à cela le coût des réparations, + 4,4 %, et l’on a toutes les raisons de comprendre pourquoi les cotisations auto poursuivront leur progression en 2026.
34 % fidèles à leur assureur depuis… toujours
Il existe un moyen pour limiter cette hausse : changer d’assureur. Depuis 2015, la loi Hamon permet de résilier son contrat à tout moment après un an d’engagement. C’est le nouvel assureur qui s’occupe des démarches. Pourtant, cette faculté reste peu utilisée. Un sondage récent du comparateur Le Lynx indique que 57 % des automobilistes n’ont pas changé d’assureur dans les dix dernières années, dont 34 % y sont fidèles depuis toujours, notamment les plus âgés.
En revanche, plus de la moitié des 18-24 ans ont déjà changé de compagnie depuis qu’ils ont le permis. Il est vrai que le coût pour un jeune conducteur est très élevé. Les moins de 25 ans paient en moyenne 1 204 € par an en 2025, soit le double des autres (606 €).
Des barrières psychologiques
Alors pourquoi ne change-t-on pas d’assureur ? Paradoxalement, pour le prix. Plus de 4 automobilistes sur 10 ne voient pas d’intérêt économique à le faire. « Pourtant, les utilisateurs qui comparent les offres réalisent jusqu’à 438 € d’économies sur leur contrat, explique Arthur Martiano, directeur du Lynx. Il existe donc un réel potentiel d’économies, encore trop souvent sous-estimé par les assurés. »
Autre barrière importante, la crainte de ne plus être bien couvert. Beaucoup associent une offre moins chère à une protection moins complète. Avec un comparateur ou pas, on peut donc prendre quelques instants pour mettre en concurrence son assureur auto.
D’autres moyens de faire baisser la facture existent : conduire prudemment pour conserver un bon bonus-malus ; ne pas se servir de sa voiture pour aller au travail. Certains assureurs proposent en effet des réductions aux automobilistes qui ne conduisent que sur leur temps libre. Enfin, de plus en plus, les compagnies ont des formules d’assurance au kilomètre, intéressantes pour ceux qui roulent moins de 5 000 km/an. Allez, en route pour abaisser la facture !
Source : 60 millions de consommateurs, publié le 28 octobre 2025
